Une déclaration commune en faveur de l’immigration a été signée par 52 organismes du territoire, dont le Tremplin qui l’a initiée et la Ville. Joignant le geste à la parole, tous deux organisent la Fête de la diversité pour souligner l’apport des personnes immigrantes à la communauté.
Rassemblement interculturel et familial, la Fête de la diversité se tiendra le 21 octobre au Patro de Lévis. Lors de cet après-midi de rencontre et d’échange, des activités feront découvrir la culture des personnes immigrantes et souligneront leur apport à la communauté. «Une meilleure connaissance de l’autre contribue à son acceptation et, ultimement, à son intégration», a rappelé le président du Tremplin, Elhadji Mamadou Diarra.
Un spectacle avec des musiciens de différentes origines, un défilé de costumes traditionnels, un court-métrage sur l’immigration à Lévis, des jeux sur les pays ou encore une dégustation de boissons exotiques sont au programme.
«Avec cette première édition de Lévis interculturelle, j’invite la population de Lévis et des environs à venir célébrer la diversité culturelle avec nous et à fraterniser avec nos nouveaux arrivants. Je suis convaincu qu’en s’ouvrant aux autres, c’est toute la communauté lévisienne qui s’enrichit», a invité Gilles Lehouillier.
Cette fête fait suite à la déclaration commune qui rappelle «notre engagement en tant que collectivité à aider les gens à être mieux accueillis et intégrés», a souligné le président du Tremplin, Elhadji Mamadou Diarra.
Accueillir plus d’immigrants
Lévis compte aujourd’hui près de 4 000 personnes immigrantes. Elles étaient un peu moins de 1 500 en 2001. Si l’essentiel du nombre de travailleurs venus de l’étranger choisissent Montréal, Gilles Lehouillier en verrait bien une plus grande proportion s’installer à Lévis.
Dans cet objectif, le maire a estimé que la simplification des procédures d’immigration pour les travailleurs et l’accueil des personnes immigrantes sont essentiels pour accueillir plus d’immigrants. «Nous voulons devenir une terre d’accueil exceptionnelle, une terre d’accueil ouverte à la diversité», a-t-il déclaré.
Et l’arrivée d’un gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui disait vouloir réduire le nombre d’immigrants pendant la campagne, ne l’inquiète pas outre-mesure a-t-il assuré. «Lorsque j’ai rencontré les candidats de la CAQ à Lévis, (j’ai vu que) leur objectif est le même que nous : faciliter les choses, être des accompagnateurs au niveau de l’immigration et faire en sorte qu’on puisse éliminer la complexité.»
Trop de paperasse
Pour le maire, la question n’est pas de savoir si le Québec accueillera 40, 50 ou 60 000 immigrants, mais comment les accueillir. «Le problème, c’est qu’il y a beaucoup trop de contraintes et de paperasse», a-t-il constaté avant de plaider pour une simplification des procédures.
«Il faut faciliter les choses. Si vous demandez à une personne, qui a besoin d’un cuisinier, de dépenser 2 000 $ pour faire une étude pour faire la preuve que ce cuisinier ne viendra pas voler la job de quelqu’un d’autre qui pourrait occuper ce poste. On tombe dans le ridicule. Tout le monde sait qu’il y a un manque flagrant (de main-d’œuvre)», a demandé Gilles Lehouillier, qui espère que «quelqu’un intervienne en haut lieu pour dire qu’il y a une réalité, et voici les secteurs d’activité où il y a un manque flagrant de main-d’œuvre. Donc, go.»