Si Sollio Groupe Coopératif est heureux «du premier pas» de 252 M$ consenti par Ottawa afin d'aider le secteur agroalimentaire face à la crise de la COVID-19, il estime toutefois que le gouvernement fédéral doit en faire davantage afin de limiter «les multiples impacts» pour cette industrie.
Pour Sollio Groupe Coopératif (ancienne Coop fédérée), cette aide doit être bonifiée par un soutien financier ciblé et flexible «puisqu’il demeure urgent de compenser les effets immédiats et à long terme de la pandémie de la COVID-19».
La coopérative estime notamment que la somme de 50 M$ alloué aux producteurs de porcs, sur la base de l’impact qui était évalué à 20$/porc, ne couvre que 2,5 millions des 27 millions de porcs produits pour l’ensemble du Canada.
Également, Sollio Groupe Coopératif déplore que la somme de 77 M$ accordée aux transformateurs alimentaires dédiée n'est que «fragmentaire puisqu’elle ne sert qu’à installer des mesures de protection, mais ne compense pas la perte de productivité et de la capacité à commercialiser les produits des producteurs». De plus, comme plusieurs entreprises auront accès à cette aide, la coopérative estime que l'aide disponible «aura rapidement disparue».
«Les secteurs de la production agricole et de la transformation alimentaire constituent des services essentiels et, tout en continuant de remplir leurs missions, ils vivent des impacts significatifs dus à la présente crise. Les aides annoncées sont les bienvenues, mais ne peuvent répondent à l’ensemble des besoins. Aujourd’hui, les programmes d’aide doivent donc être mieux adaptés et surtout flexibles pour tenir compte de la réalité changeante qu’est celle de coexister avec la COVID-19. Aussi, les secteurs de la production agricole et de la transformation alimentaire sont des créateurs d’emplois et des acteurs économiques majeurs et essentiels pour la vitalité des régions, c’est pourquoi ils doivent être suffisamment soutenus par les gouvernements», a déclaré Ghislain Gervais, président de Sollio Groupe Coopératif.