La Chambre de commerce de Lévis (CCL) et la Fédération des chambres de commerce du Québec ont annoncé, le 19 mai dernier, qu’elles (FCCQ) souhaiteraient que le gouvernement fédéral revoie le seuil de pertes de revenus requis afin qu’une entreprise soit admissible à la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) ainsi que le modèle de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE).
Reconnaissantes de l’extension de la SSUC jusqu’à la fin août, les deux organisations croient qu’il serait préférable de revoir à la baisse le seuil de pertes de revenus occasionnées par la crise de la COVID-19 afin de venir en aide aux entreprises qui ne sont pas en mesure de démontrer leurs pertes de revenus dès maintenant. La CCL et la FCCQ proposent que le seuil de pertes de revenus demandé passe de 30 % à 15 %.
«Il est important de prendre en compte que certaines entreprises ne peuvent être en mesure de démontrer leurs pertes de revenus immédiatement. C’est pourquoi, nous pensons qu’il est nécessaire de faire preuve de plus de flexibilité dans le traitement des demandes, quitte à procéder à une vérification des faits ultérieurement, afin de s’assurer que les entreprises puissent maintenir leurs employés grâce aux liquidités offertes temporairement par l’État», met en lumière Marie-Josée Morency, vice-présidente exécutive et directrice générale de la CCL, par voie de communiqué.
D’autres mesures à prendre pour les travailleurs et la fiscalité des entreprises
De plus, Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ, soutient que la PCU et la PCUE devraient être revues puisqu’elles représentent un «désincitatif à retourner au travail». Il ajoute que plusieurs entreprises qui bénéficient habituellement de main-d’œuvre étudiante pour la saison estivale accusent un retard important dans leur processus d’embauche.
La CCL et la FCCQ croient également que les instances gouvernementales devraient revoir les mesures néfastes qui ont été maintenues dans la réforme fiscale des sociétés privées. Depuis la réforme qui date de 2017, il est maintenant plus avantageux sur le plan fiscal de céder son entreprise à un étranger plutôt qu’à un membre de sa famille. Ce sont 23 % de propriétaires actuels au Québec qui ont l’intention de céder leur entreprise dans les prochaines années, dont le tiers d’entre eux à un membre de leur famille.