À la suite du dévoilement de la mise à jour économique du gouvernement provincial, le 12 novembre dernier, Marie-Josée Morency, directrice générale et vice-présidente exécutive de la Chambre de commerce de Lévis (CCL), et Gilles Lehouillier, maire de Lévis, ont accueilli favorablement cet état de la situation, mais sont impatients de connaître les mesures concrètes qui toucheront la région.
«On ne peut pas être défavorable à cette mise à jour parce que ça soutient les travailleurs et les entreprises que ce soit au niveau de la formation ou de l’aide», a évoqué d’emblée Marie-Josée Morency. Selon elle, les 459 M$ prévus par le gouvernement provincial pour la réintégration des travailleurs sur le marché du travail est un aspect important pour la région de la Chaudière-Appalaches.
«Malgré la pandémie, on fait face à une pénurie de main-d’œuvre, donc la formation et la qualification des travailleurs, c’est très important. Le gouvernement tend sur une bonne voie», a-t-elle souligné.
Cette opinion est également partagée par Gilles Lehouillier, qui tout comme la directrice générale de la CCL, appuie sur l’importance de la main-d’œuvre et de l’actualisation des systèmes numériques des entreprises.
Comme le portrait de cette mise à jour économique se veut plutôt général, les deux organisations lévisiennes sont impatientes de connaître les projets qui seront reliés aux aides à hauteur de 65 M$ prévus pour le secteur du tourisme. Selon eux, le secteur de l’hôtellerie devra être soutenu davantage pour relancer l’économie associée au tourisme. «S’il fallait qu’on se retrouve avec un pourcentage d’hôteliers qui ont fermé boutique, ce serait dévastateur pour le tourisme (lors de la reprise)», a argué le maire de Lévis.
Les 100 M$ annoncés pour soutenir l’aide reliée à la détresse psychologique sont essentiels dans le contexte actuel où on sent «une fatigue généralisée dans la population», croient la municipalité et la CCL.
Des investissements dans l’achat local au diapason avec la Ville
247 M$ seront injectés dans la production québécoise et l’achat, stipule la mise à jour économique du gouvernement. Ces investissements vont de pair avec un projet sur lequel la Ville planche depuis un moment. La municipalité travaille actuellement sur le développement d’un projet d’entreprise spécialisée en intelligence artificielle dans le parc industriel Bernières. «Ce sera probablement un des plus gros centres d’intelligence artificielle au Québec», a rapporté le maire.
Ce centre de robotique consommerait l’équivalent de 75 000 résidences en énergie. «Notre souhait, c’est de récupérer l’ensemble de l’énergie pour produire sur place des immenses serres agricoles qui nous permettraient d’aller chercher jusqu’à 200 millions de produits agricoles annuellement», a imaginé le premier citoyen.
C’est pourquoi la Ville a procédé à l’achat de terres agricoles dans ce secteur de la ville, cette dernière souhaite voir la région se spécialiser dans la production agroalimentaire dans des serres, mais également dans la transformation de celle-ci. «On veut devenir une plaque tournante pour les serres agroalimentaires, on veut devenir un des plus gros centres au Québec dans la production agroalimentaire», a ajouté Gilles Lehouillier.