Lors d'une entrevue téléphonique avec le Journal dimanche, Geneviève Dion, porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA), a tenu à apporter des précisions sur la décision de l'organisation de retirer du travail une vingtaine d'employés de l'Hôtel-Dieu de Lévis.
Rappelons que selon ce qu'a dévoilé Radio-Canada samedi, une vingtaine d'infirmières de l'hôpital lévisien, dont une qui est enceinte, ont été retirées de leur milieu de travail après avoir été en contact avec une patiente qui a été infectée par le nouveau coronavirus alors qu'elles ne portaient pas d'article de protection.
Lors d'une entrevue avec ce média, le président du Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (SPSCA), Laurier Ouellet, a notamment déploré que cet événement ait mis en lumière le manque de matériel de protection contre la COVID-19 dans les établissements du CISSS-CA.
Les procédures «suivies à la lettre»
En ce qui a trait au retrait préventif des employés qui ont été en contact avec la patiente infectée, une résidente du Manoir Liverpool de Saint-Romuald, Geneviève Dion assure que les procédures édictées en raison de la crise du coronavirus ont été respectées lorsque cette situation est survenue.
«La personne en question a été traitée par les employés qui ont été retirés de leur milieu de travail le 22 mars, soit avant que l'éclosion du foyer d'infection au Manoir Liverpool soit connue (NDLR : le 25 mars). Cette personne ne présentait notamment aucun symptôme de la COVID-19 qui nécessitait que les membres du personnel portent des équipements contre la COVID-19. Dès que nous savons qu'un patient est contaminé ou présente des symptômes d'une infection au coronavirus, les équipements sont distribués selon les normes établies», a affirmé Mme Dion.
Du même souffle, la porte-parole du CISSS-CA a expliqué que tous les employés qui avaient été en contact sans protection avec la patiente ont été placés en isolement pendant 14 jours dès que l'organisation a été mise au courant de la situation.
S'ils ressentent des symptômes de la COVID-19, ils ont accès à une ligne téléphonique qui leur permettra d'obtenir un rendez-vous pour un test de dépistage.
Quant aux critiques du président du SPSCA, Geneviève Dion a soutenu que le CISSS-CA respectait les directives du ministère de la Santé et de l'Institut national de santé publique du Québec.
«Nous avons encore des équipements de protection et nous les utilisons selon les procédures établies. C'est vrai que nous en avons moins que d'habitude en raison de la situation exceptionnelle que nous vivons. Cependant, quand des membres du personnel doivent porter du matériel de protection, on leur remet. C'est vrai que nos stocks sont sous clé, comme demandé par les autorités. Nous suivons les procédures établies afin d'éviter une rupture de stock», a déclaré Mme Dion.
Notons finalement que la porte-parole du CISSS-CA a souligné que ce retrait préventif d'une vingtaine d'employés n'aura pas d'impact sur les opérations quotidiennes de l'Hôtel-Dieu de Lévis, des employés d'autres services qui ont réduit leurs activités pouvant y être réaffectés si besoin est.