Par l’entremise de sa page Facebook, Dessercom, l’entreprise qui assure les services ambulanciers à Lévis, a réagi à la déclaration d’une porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS). Cette dernière réagissait alors au lancement d’une pétition lancée par des représentants de la communauté lévisienne afin de réclamer l’octroi d’une ambulance supplémentaire sur le territoire lévisien.
D’abord, Dessercom affirme que le plus récent octroi d’ambulance à Lévis a été accordé par le MSSS avant le dépôt du rapport de la coroner qui a enquêté sur la mort de Hugo St-Onge, cet ambulancier qui est mort chez lui en 2017 d’un arrêt cardio-respiratoire en attendant une ambulance. Dans sa déclaration du 11 mai, la porte-parole affirme que le MSSS a ajouté l’ambulance en 2018 «à la suite du tragique événement».
«Concernant le décès du paramédic Hugo St-Onge, l’enquête du coroner a été réalisée après l’ajout des 168 heures/semaine (NDRL : une ambulance sept jours sur sept) que le MSSS a octroyé en 2017. Malgré cet ajout, la coroner Langlois, lors du dépôt de son rapport, a précisé que la couverture ambulancière à Lévis devait toujours être améliorée, même en tenant compte de ces ajouts déjà faits. En effet, son rapport a été présenté en juillet 2020. Alors que le CISSS de Chaudière-Appalaches recommandait l’amélioration de la desserte ambulancière à Lévis, le MSSS n’a autorisé que l’ajout de 16 heures/semaine le 4 mai 2021. Nous estimons qu’un ajout de 168 heures/semaine est un seuil minimal pour bien servir la population», a déclaré l’entreprise lévisienne dans son message publié sur Facebook.
Du même souffle, Dessercom estime qu’un bémol doit être apporté à la statistique du temps de répondre aux appels les plus prioritaires (de catégorie 0), qui est en moyenne de neuf minutes à Lévis selon le MSSS.
«Le temps de réponse moyen de neuf minutes auquel fait référence le MSSS est calculé à partir de l’affectation du véhicule. Donc, tant que le répartiteur à la centrale 911 n’a pas trouvé une ambulance disponible pour répondre à l’appel, il n’affecte pas l’ambulance. Ainsi, ce laps de temps est laissé de côté dans le calcul, alors que toutes ces minutes comptent pour le patient qui attend l’ambulance. S’il en prend 9 minutes à la centrale pour affecter l’appel et 10 minutes aux paramédics pour se rendre sur les lieux, le temps de réponse n’est donc plus de 9 minutes, mais bien de 19. C’est ce qui est d’ailleurs arrivé dans le cas de la mort de Hugo St-Onge. Dans le rapport du coroner, on mentionne un délai de 9 minutes entre l’appel au 911 et l’affectation de l’ambulance, puisque toutes les autres ambulances du territoire étaient déjà occupées sur des appels. Il aura donc fallu 21 minutes avant que l’ambulance arrive, malheureusement trop tard», a soutenu l’entreprise.
Ainsi, Dessercom a remercié les instigatrices de la pétition et elle a profité de l’occasion pour réitérer sa demande pour le déploiement d’une neuvième ambulance à Lévis. «Pour la sécurité de notre population, la desserte ambulancière à Lévis doit absolument être améliorée», a-t-elle conclu.