À 29 ans, Martin Samson a réalisé le 11 novembre dernier son 500e don de produits sanguins chez Héma-Québec. Le Lévisien donne toutes les deux semaines ses plaquettes depuis sa majorité. Il aimerait devenir le plus jeune donneur à atteindre le cap des 1 000 dons.
Le jour de ses 18 ans, Martin Samson donne pour la première fois son sang au centre des donneurs de sang Globule de Sainte-Foy.
«Je me suis toujours dit, le jour de mes 18 ans, j’irai donner mon sang. Je trouvais ça cool de pouvoir le faire. C’est un des privilèges qu’on a à 18 ans. Oui, tu peux boire de l’alcool ou faire d’autres choses liées à la majorité. Mais donner du sang, c’est vraiment quelque chose que je voulais essayer. J’ai eu la piqûre», plaisante le Lévisien.
Après deux dons de sang, à 56 jours d’intervalle, Héma-Québec lui propose de donner des plaquettes. «Ils me l’ont proposé, car j’étais un bon candidat pour ce type de don grâce à mon groupe sanguin, A+. C’est un groupe qu’ils recherchent pour les plaquettes», explique le jeune homme qui est ingénieur en mécanique du bâtiment à Québec.
Pour prélever les plaquettes, c’est la technique de l’aphérèse qui est utilisée. À l’aide d’un appareil branché directement au bras du donneur, les plaquettes sont séparées pendant le don. L’appareil sépare les plaquettes du sang total et retourne les autres composants au donneur. Ce type de don peut être fait 36 fois dans l’année, soit tous les 10 jours, mentionne Héma-Québec.
Une habitude ancrée dans son horaire
«C’est une habitude que j’ai prise, c’est ancré dans mon horaire, souligne Martin Samson. Depuis 11 ans, je donne toutes les deux semaines.» Avant la pandémie, le donneur allait faire son don en sortant du travail. Ce n’est pas le télétravail qui lui a fait perdre cette habitude puisqu’il y va désormais le mercredi matin à 8 heures.
«Ça va vite, car je fais des doubles dons. J’ai vraiment beaucoup de plaquettes et un bon volume sanguin. C’est comme si je faisais deux dons toutes les deux semaines. Alors, le compte augmente assez rapidement», raconte Martin Samson qui ajoute qu’avec la possibilité de faire un don de plasma en même temps, il peut même faire trois dons en un.
«Je donne beaucoup de produits sanguins et rapidement. Ça me prend seulement 40 à 45 minutes, mais ça peut prendre jusqu’à une heure ou une heure et demie.» Une performance qui lui permet d’espérer être le plus jeune donneur à atteindre les 1 000 dons. «C’est un défi personnel qu’on se lance. On veut se rendre le plus loin possible et voir le record qu’on peut atteindre.»
«C’est une belle cause et ces dons sont très importants. Au final, tout ce que ça demande, c’est un peu de temps, partage-t-il avec un sentiment d’accomplissement et de fierté. Toutes les 80 secondes, un don de sang est nécessaire. C’est un petit geste facile à faire qui peut grandement changer la vie des gens.»
Influencé par son exemple, son père qui était déjà donneur de sang, donne également ses plaquettes. Même si personne dans sa famille n’a besoin des dons pour vivre, lui voit son geste comme «un engagement» qu’il voulait prendre. «Et ça a perduré.»
«C’est valorisant. Héma-Québec organise des soirées de reconnaissance des donneurs qui ont fait 100, 200 dons ou plus. On rencontre des donneurs, comme ceux qui ont fait plus de 1 000 dons. Ce sont tous les gens normaux. N’importe qui peut le faire.»